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Le détroit de Malacca et la malaisie.

 

            Le détroit de Malacca commence à Singapour et va jusqu'à Langkawi. Il est bordé à l'Ouest par l'île de Sumatra et à l'Est par la Malaisie. Nous mettons 1 mois pour le parcourir, le mois de novembre, navigant au sein du rallye de Malaisie qui nous a pris en charge à  Port Dickson et nous à rendu la liberté à Langkawi. Jamais nous ne sommes seuls, piraterie oblige, toujours en convoi jusqu'à être bord à bord pour passer sous  le long pont (13kms) reliant l'île de Pénang à la péninsule malaise.

 

 

      Nous arrivons à Port Dickson après une nuit dans le détroit assez éprouvante. Une veille très précise est nécessaire : sur notre gauche les rails montant et descendant des grosses unités de commerce ;

 sur notre droite la côte malaise et les innombrables embarcations en pêche, là, pour gagner leur vie, contrairement à nous qui nous promenons. Ils faut suivre les " way points " avec précision mais surveiller de tous côtés car si les uns peuvent couper notre route pour rejoindre un port, les autres posent leurs filets dans une zone que la prudence nous conseille de ne pas traverser ! Il fait grand jour lorsque nous arrivons à la marina, marina très agréable avec piscine et mini parc. Nous nous retrouvons entre navigateurs et sans les parcours en annexe inhérents aux escales sur ancre. Le rallye nous offre une grande journée d'excursion, visites et arrêts photos se succèdent.

 Nous déjeunons  dans des lieux très divers comme les " homestays"(gîtes ruraux) ou les fermes nous proposant au paravent une démonstration de cuisine locale, ou encore sur le parvis d'un atelier fabricant médailles et bijoux en or, étain, argent.

 Nous verrons aussi de belles cascades au bout d'un agréable sentier à travers une forêt équatoriale qui  fait remonter nos chers souvenirs de Guyane française.

Je pense à un certain village, Cacao, et au peuple Muong maraîcher de son état. Enfin une ferme d'élevage d'autruches et une visite au musée de l'armée malaise ont occupé une grande journée de promenade.

        On pourrait nous qualifier d'insatiables  mais il nous est apparu inconcevable de ne pas aller à Kuala lumpur.

     

Deux jours entiers nous ont étés nécessaires. Sur le chemin nous découvrons Putra jaya, cité administrative neuve aux splendides bâtiments, entièrement équipée en  informatique de pointe et voulant manifestement impressionner les visiteurs occidentaux par sa richesse et sa vision d'avenir.Dans la capitale les Twin towers que l'on visite après de longues heures d'attente sont, avec la KL tower les deux édifices attirant le plus de monde. Nous y montons et admirons le panorama de la ville sur 360°,  avec enfin un audio guide francophone, nous retrouvons les joies complètes d'une visite guidée.

 

Après une nuit dans un hôtel de " China town " 2 heures de shopping le lendemain matin, nous en passons 3 dans-Lake garden- pour y voir de nombreuses et magnifiques espèces d'oiseaux au sein d'un jardin tropical ;

 oiseaux en liberté contenue car protéges par un immense filet au-dessus des cimes. Nous rentrons à Port Dickson  en touristes comblés et rassasies.

          11 novembre, le rallye nous entraîne vers Lumut l'étape suivante où nous arrivons après 24 h de mer et une courte remontée de rivière. Nous passons ainsi devant une base navale et de vastes chantiers avant de jeter notre ancre face à une toute petite marina. 3 jours entiers sont réserves à cette 2ème escale  dont deux  pendant lesquels nous ne disposons que de quelques heures par-ci par-là pour nous. L'accueil de la ville fut musical et gastronomique

- Un  concert  de l'orchestre militaire sur les quais de la marina où personnalités et invites, chacun sous des tentes jaunes(couleur royale actuelle) et sur des sièges juponnés de blanc ont assisté à la cérémonie. Seuls, les musiciens, en place 2  bonnes heures plus tôt ont eu à souffrir de la chaleur du soleil et 7 jeunes durent être mis à l'ombre dans des ambulances !

Dès l'arrivée du Raja dihilir, actuel prince régnant, en rolls royce immatriculée à son nom et titre, les festivités face à la mer et aux voiliers font vibrer notre fibre patriotique.

- -A midi, en sa présence, le Raja homme fort simple au demeurant, nous offre un lunch remarquable tant par la présentation des mets que par la qualité des plats. Quelques heures de liberté et c'est le " gala dîner " prétexte aux discours incontournables et indispensables à la promotion du gouvernement et de la malaisie.

 

L'excursion occupe toute la journée suivante. Nous traversons des plantations immenses de palmiers à huile, nous arrêtant pour la visite d'un intéressant musée de coquillages.

Au passage nous photographions l'ancien palais des sultans  construit tout en bois, des piliers de soutien aux tuiles.  Il est jaune et bleu, désuet et remarquable. L'actuel, en face, est gigantesque. Situé au sein d'un magnifique parc, il possède autant de portails de fer forgé que de Rajas l'ayant habité ! Seul s'ouvre celuidu régnant . Nous terminons par une visite de grottes au bout d'une route étonnante entre d'énormes blocs calcaires modelés par l'érosion. Ils sont recouverts d'une épaisse végétation ou bien dénudés  laissant apparaître de vertigineuses falaises blanches. 

                                       

     

       C'est une fois de plus en naviguant au moteur que nous rejoignons Penang où nous  carénerons dans un petit chantier du Sud de l'île dès le programme du rallye fini.  Le jour J tous les voiliers arborant leur grand pavois passent sous le pont, ils étaient rassemblés depuis la veille pour rentrer dans la marina accueillant le rallye.

Nous y restons 5 jours marques par un périple dans la ville en " trishaws " (petit triporteur à 2 places tiré par un chinois maigre, nerveux et pédalant !) et une soirée " gala diner ". Louant une voiture, c'est une journée passionnante qu'avec nos amis Mélanie et Michel, compagnons de voyage depuis l'île de  Alor en Indonésie, nous décidons de nous offrir.

 Le " botanic garden " et sa collection d'orchidées, l'ascension en funiculaire de la colline dominant la capitale Georges town, l'île entière et même la côte continentale. Nous terminons par la visite d'un temple boudhiste imposant. Nous rentrons ravis et fatigués.

 

Avant de devenir " la perle de l'orient " l'île n'était qu'un gros caillou envahi par la jungle. Aujourd'hui la capitale Georges town, surnommée la petite Singapour, révèle sa vocation touristique et nous séduit autant par ses quartiers indous ou chinois que par son activité et son évolution moderne sans toutefois perdre ses traditions.

 

                                                   Enfin dimanche 26 novembre cap sur Langkawi et l'archipel du même nom qui compte 99 ou 104 îles et îlots (selon qu'il est marée haute ou basse) dont trois seulement sont habités. Pour éviter une nuit de navigation nous passons une trentaine d'heures dans un mouillage de l'archipel des Butang dont une nuit infernale à rouler bord sur bord.  Au petit matin, alors que nous poursuivons notre route, un paysage d'une grande beauté  s'offre à nous

 unemultitude d'îlots rocheux, tous recouverts de végétation. Ils sont rongés par la mer, plus ou moins imposants et créent une atmosphère intime protectrice et attirante, expliquant le choix qu'en avaient fait les pirates pour y établir leur repaire.

 

Sur un îlot, un lac " lac de la vierge enceinte " nous attire pour une promenade à terre mais nous déçoit  réellement. La quantité de touristes que nous y trouvons est impressionnante et gâche la nature sauvage. L'eau  glauque est parcourue d'embarcations électriques du type pédalo, fort heureusement silencieux ! Un parcours aménagé le long d'une berge nous dévoile quelques points de vue magnifiques, reposants, pleins de poésie et dans une solitude inattendue.

Rejoindre l'île principale de Langkawi fût un réel plaisir nous transformant en contemplatifs tant les brumes matinales doublées des premiers ensoleillements du jour rendent irréels les paysages.

Ici aussi nous louons une voiture. Il est facile de parcourir 80 Kms de route en une journée. Partis vers le Nord nous projetons une escapade vers un profond estuaire. Nous prenons place à bord d'une longue barque plate en alu couverte d'un dais. De très nombreux macaques à longue queue nous observent et réciproquement. Ils sont espiègles et habitués au monde.

Plusieurs arrêts rythment notre promenade : des grottes au plafond couvert de petites chauves souris, un musée vivant de poissons difficilement visibles dans leur milieu naturel, et un rendez-vous gastronomique ou de superbes aigles aux ailes rousses et noires viennent chercher leur pitance journalière : des peaux de poulet jetées dans l'eau par notre guide !

 

C'est rapidement que nous voyons Kua, la capitale, ville sans intérêt notoire et qui ne nous retient pas.

 

Le lendemain, dernier jour avec le rallye de Malaisie, un vent violent nous prive d'une ascension en téléphérique. Mais le dernier gala diner en bordure de la plage et dans le " resort " contigu à la marina nous laisse, malgré son caractère un peu trop occidental, un souvenir romantique et gourmant.

 

 

                                                            Partis le 21 juillet de Darwin avec SAIL INDONESIA , puis de Port Dicson avec SAIL ASIA, nous savons désormais les joies et les inconvénients de la navigation organisée et en groupe.

Nous avons adoré l'Indonésie qui fut réellement la partie la plus dépaysante. Nous avons apprécie la Malaisie et son peuple : il est au travail et ça se voit.

Comme il est dit dans les manuels de navigation, cette zone est privée de vents réguliers mais les orages y sont violents et fréquents entre juillet et décembre. Les orages électriques sont terrifiants et peuvent priver un bateau de toute son électronique ; les surventes aussi subites que fortes sont craintes par les navigateurs.

Le détroit de Malacca est incontestablement un haut lieu de pêche et de piraterie si l'on en croit le nombre de bateaux filets, pièges à poissons. Ceux vus en grand nombre en fin de parcours nous rappellent nos lamparos méditerranéens ! Mais ici leurs projecteurs puissants sont alignes en hauteur sur bâbord et tribord tandis que de longues perches, véritables rampes lumineuses, les font ressembler à d'énormes araignées des mers ! La nuit leurs vastes et puissants halos servent de piége attirant la faune convoitée. Le jour, à l'ancre et à couple par 3 ou 4 unités, ils inquiètent, par la silhouette qu'ils forment, les plaisanciers de passage.

 

Monique

 

Malésie
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