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Marquises

 

 

Nous voici en polynésie! nous sommes aux marquises, île de hiva-oa, baie du village de atuona. nous avons navigué 22 jours et 10 heures pour y arriver, c'est bien long et pourtant rapide puisque la vitesse moyenne est de 5,6 NDS, elle a été aussi un peu éprouvante en raison de l'état de la mer agitée par une grande houle de sud croisée avec la mer d'un vent de 25 Nds en moyenne (sauf en début où il était faible). nous étions 4 bateaux partis ensemble, nous avons tous eu quelques avaries, dont 2 genakers déchires chez nos compagnons de route, des chutes et des bleus, le premier arrivé, avec un 15,50M a mis 19 jours, le 2eme un 12,50M: 22jours et 5 heures, nous(10,50): 22j et 10 h, le 3eme un 13 M, 23 J et 10 H!!! nous sommes fier de notre petit bateau....mais un peu fatigués.

 

samedi:---il pleut, il pleut..... ce n'est pas étonnant que la végétation soit si verte et luxuriante.

 Nuku hiva notre deuxième île est très belle , montagneuse avec ses sommets très découpes, nous n'avons pas vu l'intérieur, les chemins sont trop boueux et les sentiers inondés et glissants! hier nous avons fait une petite marche sur le pourtour de la baie: 3 heures sous la pluie, ce matin nous n'avons pas encore l'impression d'être secs!! nous ne savons pas encore ce que nous allons faire la semaine prochaine, probablement changer de baie et d'île.
Dimanche:---autre grande promenade le matin sous le soleil cette fois pour passer un petit col et descendre sur la baie voisine, l'aprés-midi: averses encore et repos!!!
lundi:--nous avons fait le programme des prochains jours, tout à l'heure--épicerie---un peu de gasoil--un dernier petit tour dans les environs, et demain au lever du jour une baie voisine, puis une autre qui devrait être splendide au nord( avec balades à pieds, une journée ) ensuite direction Ua-pou.
il y a trop de lieux intéressants à voir!! on trouve ici des gens qui s'arrêtent pour longtemps,ils ont raison s'ils ont le temps avec eux!nous, même avec un an de plus,nous devons aller de l'avant!!
les marquises sont très belles, les mouillages un peu rouleurs, quelques moustiques, mais des gens calmes,aimables et 'pacifiques' tellement plus agréables que les antillais!!!(et je pèse mes mots)

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Les Marquises

HivaHoa (île domenica)



              Apercevoir sur l'horizon la silhouette de l'île vers laquelle tous nos sens tendent depuis 21 jours est magique. Magie du rêve devenu réalité, magie de toutes les espérances, magie de toutes les curiosités. Hiva Hoa fut cela pour nous. Nous l'avons trouvé belle du plus loin que nous ayons pu la localiser, aussi bien qu'en  s'approchant, découvrant son littoral dentelé et sa crête centrale et montagneuse. Il est impératif de mettre son ancre dans la baie d'Atunoa pour y faire sa première visite aux autorités. Petite baie profonde aux abords pentus et verdoyants. 2 Km séparent le petit ponton de débarquement pour les annexes des premières maisons du village. 2km rendus plus longs qu'il y paraît par la température chaude et humide de ses 9° 50 de latitude Sud. Des pluies diluviennes et nocturnes rendront impraticable les deux pistes que nous devions prendre pour une excursion dans l'intérieur. Mais qu'elle émotion lors de notre visite à l'espace 'Brel' Il a su se faire aimer ici c'est évident. Le musée Gauguin aussi nous fera approcher un autre talent. Tous deux sont pour toujours au cimetière d' Atunoa.



Nuku Hiva(île marchand)

                Nous arrivons à notre deuxième île marquisienne après 17 heures de mer.

Depuis le large, c'est un ensemble de hauteurs rocheuses aux pentes abruptes qui forment une côte excessivement découpée créant de nombreuses baies. Sa beauté est saisissante.

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Nuku Hiva est l'île principale de l'archipel et la deuxième de la Polynésie française.

Taïohaé est son port et la capitale de l'archipel. Bordant la vaste baie s'étire une très étroite plage de sable noir au bas des pentes qui ailleurs tombent à pic dans la mer. Le village semble enfoui sous la végétation qui recouvre aussi toutes les hauteurs.

 



Ua Pou  (les piliers)


                  50 Km plus au sud, en forme de losange, après 6 heures  d'une mer agitée désordonnée et de vent fort : c'est Ua Pou. Le spectacle quelle nous offre en arrivant est d'une force impressionnante : Les pics donnant sur la baie d'Akanau, son port et sa capitale se dressent fièrement vers les nuages qui ne les quittent que très occasionnellement ! La baie est petite, 7 bateaux suffisent à la remplir. La navette inter îles aura du mal à manoeuvrer pour atteindre son quai. Le village est très fleuri, remarquable comme celui d'atineu sur Nuku Hiva.


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                                                        Les 3 îles des Marquises visitées nous ont enchantes par leurs paysages et l'extrême gentillesse de leur population. Mais nous étions dans l'erreur en espérant des eaux cristallines. Il y pleut énormément et les pentes constamment ravinées voient leur débris végétaux troubler les baies-branchages- feuilles noix de coco, flottent autour des bateaux au grée des marées.
                                                        Impressionnante enfin notre navigation côtière autour de Nuku Hiva entre les baies du contrôleur et d'anaho. Il se dit, il est écrit que cette côte est la plus belle de polynesie. La baie d'anaho elle-même, dominée par de nombreuses arrêtes basaltiques nous émerveille. Des cocoteraies bordent les plages presque tout le tour du cirque de sommets imposants recouverts d'une végétation dense et mystérieuse.
                                                          Le regard errant sur ces océans de verdure laisse à penser qu'il doit y avoir de nombreuses promenades possibles. Nous avons fait 3 " randos " toutes sous des averses à répétition rendant les sentiers glissants et les transformant en rivière de boue que nous négocions grâce aux rochers et grosses racines. Les dénivelés sans être importants sont raides et les nuits qui suivent chaque escalade nous offrent un sommeil de plomb. Nos corps alanguis par les jours de mer avaient besoin de se dérouiller. Chaque col franchi, chaque sommet atteint nous ont offert des vues stupéfiantes de beauté sauvage. Mais je retiendrai tout particulièrement l'arrivée au village d'hatiheu(venant d'anaho par le col) avec un petit kilomètre de route cimentée bordée tout au long par des fleurs : cordyline nonis manguiers ibiscus, crotons, lys et bougainvilliers.


                                                             

Monique
                
Le grain de sel du capitaine

Océan :
            Notre dernier récit a pu vous laisser croire que nous venions de traverser le pacifique, d'une certaine manière, c'est comme cela que nous l'avons vécu, en fait nous avons parcouru dans le pacifique notre étape sans escale la plus longue, et pas d'un peu : 3000NM ce n'est pas un petit morceau, mais en réalité, ou géographiquement parlant, nous n'avons traverses que la moitié de ce vaste océan qui se termine au détroit de Torres à 2000nm d'ici.. d'ici là, il y a les îles..

Félicitations :
            Beaucoup de nos amis nous ont adresse des messages en ce sens, en fait c'est le bateau qu'il faut complimenter : ---allongé sur la couchette de quart, un oeil sur les instruments, un autre sur les voiles, que je vois à travers les vitrages, je regardais le travail parfait du pilote automatique, guidé d'une " main " sûre par une constellation de satellites (via le GPS) nous conduire, sans que je fasse un effort, vers la destination programmée, et, la nuit sous la garde du radar qui inlassablement, chaque 10 minutes fait un tour d'horizon plus précis que mon oeil. Bien entendu toutes les données essentielles au contrôle du bateau sont affichées en permanence au tableau de bord..je pensais alors---notre bateau fait un beau voyage et nous avons la chance et le plaisir de l'accompagner !!!!
 Rendons à César ce qui est............

Rencontre :
          Dans l'île de Ua Pou nous avons rencontré un jeune couple de marquisiens, lui Dominique, 36 ans, elle Werna, 26ans et leur petite Mayleen, ils nous ont donné des fruits de leur jardin et invité à un barbecue, nous étions 6 navigateurs et il y avait 2 autres marquisiens avec eux. Nous avions amené la viande et le vin et des petits cadeaux, elle avait prépare des légumes et du poisson. Ce fût une belle soirée avec chants et ukulélé et l'occasion d'échanger bien des idées-l'occasion aussi de constater que si nous sommes friands du folklore des autres, nous avons perdu le nôtre, et sommes incapables de chanter une chanson de chez nous !! Drôle et bien triste.

Réflexions politiquement incorrectes :
           Les Marquises sont un vrai paradis pour les marquisiens : il y a des routes, des écoles, la poste, des dispensaires.. Etc.. Le jeune couple dont je parle ci dessus, n'a pas de profession définie, ils ont une jolie maison, un véhicule 4X4, un terrain plein d'arbres fruitiers qui ne demandent aucun soins, lui ramasse des fruits dans son jardin ou dans la brousse à côté, va à la pêche, peut chasser le cochon ou la chèvre sauvage, elle élève son bébé et balaye sa maison. Les allocations diverses doivent assurer le complément indispensable !!
Qui paye et pourquoi ?

Distance :
             Depuis notre départ plusieurs de nos parents, amies et amis sont morts alors que nous sommes si loin. L'éloignement et les conditions parfois précaires que nous vivons, au lieu de nous distancer de ces évènements, nous en rapproche et nous les ressentons peut-être plus fort encore que si nous étions plus proches.


Traversée Marquises-Touamoutou....les touamoutous/

 


Il fallait bien 4 jours et 4 nuits d'océan pour se laver les yeux des paysages marquisiens: ces côtes échancrées par des baies et bordées par de falaises abruptes formant des paysages saisissants, cette nature sauvage où abondent fruits et poissons, sont incomparables.


Cette fois encore l'océan nous aura malmenés. secoués brutalement dans les surventes dues aux grains, notre esprit concentré a rangé dans le classeur aux souvenirs ces 3 semaines passées entre les 6ème et 11ème de latitude Sud. Obligés à surmonter la fatigue des veilles, à compenser les mouvements capricieux de CERS, à patienter enfin, nos fibres aventureuses se retrouvent au bout du compte à nouveau avides d'attente et de curiosité pour prochaine étape, et Dieu sait que les Touamoutous, deuxième plus grand archipel polynésien, risquent de répondre à nos espoirs si j'en crois le minuscule dépliant récolté aux Marquises. Il nous annonce un dépaysement total, comblant le robinson qui sommeille en chacun de nous! c'est là que nous apprendrons à vivre hors du temps sans stress et au rythme des couchers et levers de soleil resplendissants. C'est là que ne faisant qu'un avec la nature, les lagons serons notre univers seulement sépares du vaste monde par les barrières coralliennes.
Il est bon de rêver à condition de garder les réalités présentes à l'esprit. Nous avons une fin de traversée plus que calme. Le vent a beaucoup faibli mais il faut quand même ralentir. Il est primordial de se présenter à l'entrée du lagon au début de la marée montante. Fakarava est notre premier atoll, son entée notre 1ère passe. Nous sommes très concentres et suivons fidèlement notre documentation.
Tout ce passe bien avec en prime la découverte d'un quai avec réverbères, bollards d'amarage, échelles et fleurs sur le quai. On ne compte plus les cocotiers tant il y en a! Le ciel est bleu, le soleil brille et le vent nous caresse juste ce qu'il faut. Très vite je déclare qu dorénavant pour me voir il faudra prendre l'avion car moi je ne bouge plus d'ici! La félicité ne durera que très peu.

Entrés vendredi dans un lagon de rêve,nous nous retrouvons samedi soir dans une bouilloire en pleine ébullition. le calme revient en fin de nuit et nous rassure- jusqu'au crépuscule suivant. Le phénomène se reproduit ainsi trois fois.Les capitaines en ont "ras-le-bol" de ce paradis. Ils aspirent (et nous aussi à vrai dire) à un amarrage stable et sûr. Ils veulent pouvoir traiter par le mépris les bulletins météo et autres 'BMS'. Ils veulent bricoler ou ne rien faire sans risques.


Entre deux averses nous avons visité une ferme perlière, petite exploitation familiale, où nous avons observé deux jeunes employées chinoises greffer sur le manteau d'huitres plates les nucléus qui deviendrons 18 mois plus tard des perles noires de Tahiti (le taux de réussite et de l'ordre de 50%)
Comme dit le dicton "après la pluie le beau temps". En 2 jours les vibrations de l'atmosphère changent, et le ciel s'éclaircit, le lagon redevient celui de nos rêves. mais le départ vers Tahiti et Papeete est décidé. vendredi 28 avril 2006 nous mettons le cap sur la sortie de Fakarava pour 240 NM et 2 nuits en mer.


Monique

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nous sommes presque à mi chemin et nous devions arriver à Papeete demain en début de matinée.






Polynésie est
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