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Tahiti et les îles sous le vent

Tahiti :


Loin de moi le désir de jouer les blasés mais rejoindre Papeete ( Tahiti) depuis Fakarava (touamoutous) reste une petite traversée de 240 Nm et 2 nuits en mer. Traversée pourtant fatigante par le fait qu'on à pas le temps de prendre le rythme des plus longues. Pour ma part 4 ou 5 jours me sont nécessaires pour " tourner rond "
Tahiti est une île montagneuse culminant à 2241 M. Sa capitale Papeete sur le littoral Nord-Ouest voit sa rade protégée par le récif de corail. Plusieurs contacts noués par BLU (radio) facilitent beaucoup notre arrivée et tout de suite nous savons où nous diriger pour ne pas subir les nuisances d'une grande ville sans en être trop éloigné. Un énorme grain annule toute visibilité, ciel et mer se confondent dans une symphonie de gris et de noir. Mais où est passé l'horizon ? Safina et Cers franchissent les premières balises quasi en même temps. Est-ouest en pur voileux est à 50 Nm derrière.
On dirait les Marquises en plus majestueux encore ! Toute la population(70% de polynésiens-16% de demis- 5%de chinois et 11% d'européens) est concentrée sur les étroites bandes littorales ; l'intérieur inaccessible est partagé par de profondes vallées en V ;

 

la végétation règne en reine partout, cascades innombrables utilisant la moindre fissure de roche, des sites archéologiques rendent captivantes les excursions. Nous avons fait en 4X4 celle proposée dans la vallée de la Papeno. 

 Le conducteur guide nous a parlé de son île durant les 8 H qu'à duré l'aventure ; partant de la côte Nord à Papenoo et jusqu'au relais de la Maroto. Louant une voiture pour 24H nous avons aussi fait le tour des 2 Tahiti (nui et iti) passant d'une longue visite au musée de la Polynésie, aux divers Maraé (anciens sites de céremonies) ;

 Puis ce sera le haut lieu du surf, de renommée internationale, et le trou du souffleur où la forte houle du large ( nous sommes alors sur la côte est) génère un jet d 'eau ultra puissant jaillissant tel un geyser à travers le basalte surplombant la route. Bien sûr nous avons contemplé l'isthme de Tahiti-iti depuis le belvédère  après avoir à notre grande surprise découvert vaches, herbe rase et bosquets sur les plateaux : une vraie Normandie polynésienne.

 


Papeete capitale de la polynésie française n'a rien de transcendant si ce n'est qu'après plusieurs semaines dans les îles paradisiaques de ce coin de Pacifique il est nécessaire de " magasiner "(comme disent les Québécois) dans les shipchandlers, les super- marchés (carrefour nous parachute en métropole sans transition) ou les commerces de toute sorte. Dans notre cas, notre réfrigérateur ayant " rendu l'âme ", nous avons êtes heureux de pouvoir en acheter un sans le commander en Europe ou en nouvelle-zelande avec des délais incontournables sans compter le séjour en douanes, qui lui peut être interminable.  Papeete nous a aussi offert son marché central bien connu et ses étals colorés en plein centre ville, quelques soirée agréables et dîners  " à la bonne franquette " autour de ses " roulottes " sur le front de mer, de longues flâneries parmi ses stands d'artisanat et un séjour d'un mois dans son lagon entre la côte et le récif qui ourle le paysage de blanc et de tous les 
 dégradés de bleu et vert avec en fond d'un tableau éblouissant au lever du jour et au lever du soleil : l'île de Moorea.

Moorea :.


                     24 Nm séparent Tahiti de sa  belle voisine pour nous 20 Nm d'averses répétées et de confiance en nos cartes électroniques. Nous avons quitté Tahiti dans une bulle de coton ne voyant que l'arrière du bateau safina devant nous. Heureusement le voile s'est déchire juste pour la passe d'entrée et notre prise de mouillage. 35M de chaîne sur lit de sable blanc, un paysage à couper le souffle et enfin la possibilité pour moi de me baigner. Depuis le 24 avril jour où je me suis ouvert le devant de la jambe sous le genoux je soignais une plaie profonde qui n'en finissait pas de cicatriser. Ile montagneuse ( 1207M) réellement belle, Moorea, ne peut que séduire et faire rêver.

Je suis séduite et je rêve le soir et le matin face à ses pic sur  fond de ciel bleu et au bruit assourdissant de son récif.

La route qui borde la baie d'Opunou est ombragée à souhaits, fleurie comme j'aime et marcher plusieurs KM pour acheter du pain du pain ne fatigue presque pas. Nos 4 jours  d'escales passent tel un éclair dans notre conscience de voyageurs.



Huahine :

 


                     Il faut impérativement arriver à huahine  la sauvage en fin de matinée, la bonne visibilité de la passe l'exige. En conséquence nous quittons Moorea à 17 H et sommes mouillés à Fare (huahine) le lendemain à 10 H dans 5 M d'eau. Ici aussi l'eau du lagon est belle, translucide et miroitante mais un très très fort courant rend le bain athlétique !

 


Très vite une annonce de très mauvais temps nous oblige à chercher une baie plus abritée. Nous la trouvons tout au sud à Avea, après 2 H de navigation superbe dans le lagon. L'île ici aussi est splendide, le soleil éclaire somptueusement la végétation faite principalement de cocotiers et d'albizzias falcatas, de pins aussi et de filaos. La côte est découpée, huahiné nui et iti sont reliées par un pont routier. Deux jours plus tard encore le ciel est sombre et très vite la partie " rave-lagon " commence ---mais sans ecstasy !  surventes et averses alternent ! La nostalgie nous gagne... Le lendemain " il pleut, il vente, le vent qui vient de la mer nous tourmente " . nuits de veille, l'ancre ne va-t-elle pas chasser ? les mousses avec grade d'amiral sont supposés maintenir le moral par tous les moyens mis à leur disposition !
Et c'est le départ pour Raïatea.



Raïatea :

 


                    Toute petite navigation de 37 Nm et 7 H mais installation de longue durée. Arrives à 15 H ce n'est qu'à 17 H 30 que nous sommes amarres dans la marina d'Apooiti avec eau et électricité. Nous n'avions pas connu ça depuis le Venezuela en novembre 2005. L'équipage de Cers a bien compris que nous ne sommes pas là pour nous amuser à X francs pacifique par jour : nettoyage, menues réparations, courses dans les' ship' rythment nos journées. Par chance dans un cata voisin une certaine Brigitte, compatissante, nous prête sa voiture le dernier jour, un dimanche, et nous faisons le tour de l'île. Raïatea est appelée la sacrée à cause de la réputation du marae Teaputapuatea, nous allons le voir. Nous marchons aussi beaucoup ; la ville : Uturoa est à 4 KM et il n'y à pas de 'trucks' (autobus) nous nous arrangeons quand même pour revenir avec la camionnette du super marché.

Encore plusieurs jours de mauvais temps en fin de séjour et le 26 juin vers 9H30 nous mettons le cap sur Bora-Bora via Tahaa  l'île vanille, petite soeur de Raïatea car dans le même lagon. Nous avons encore à l'esprit l'émerveillement de notre excursion de la veille avec les pentes boisées de cocotiers, bananiers, falcatas, manguiers, arbre à pain etc... La route fleurie tout le long de cordylines, crotons, fougères, alpinias et ixoras rouges et fleurs crotales jaunes.

 



Tahaa :


                    Pour pouvoir longer Tahaa nous choisissons une autre passe du lagon afin de sortir et prendre le large. Tahaa est toute petite mais très belle aussi, pentes boisées, côtes découpées, petites plages. Il fait beau enfin.

 



Traversée Raïatea-Bora Bora :
                      Les perspectives sur Taha derrière nous et Bora devant nous sont superbes de vert intense et de lumière éclatante. Ciel et mer rivalisent de richesse en tonalité de bleus et de verts. 07 noeuds de vent, 1400 tours au moteur et génois bon plein nous bercent doucement. Majestueusement, le mont OTEMANU( 727m) nous attire comme un aimant.

Bora Bora

 


                           Ile mythique cernée elle aussi de son récif de corail et de vagues mousseuses Bora-Bora, ne peut recevoir ses visiteurs que par une seule passe. Nous la prenons sans difficulté et après une longue hésitation devant des corps morts gérés par le yacht-club, nous décidons de jeter notre ancre derrière le motu (îlot )TOOPUA en face d'un grand hôtel. Mais une inquiétante nuit à entendre l'ancre raguer sur une patate de corail nous convainc de retourner contre l'île principale. Enfin une baie abritée l'ancre est dans 5m d'eau,  dans le sable du lagon. Nous y resterons 15 jours sans soucis malgré le mauvais temps de ce début juillet.


Les souvenirs que nous garderons de cette île seront divers : manifestement les touristes de la mer, ceux des voiliers sont les grands oubliés. Tout est organisé pour un accueil hors pair des voyageurs du monde entier et leur "offrir ", non, leur vendre, un séjour inoubliable  dans l'un des hôtels 5* et leurs bungalows sur pilotis. Tout est fait pour garder à Bora cette image utopique de l'annexe du paradis. Trop de luxe tue le luxe et la déception est là toute proche pour ceux qui s'accrochent au mythe des dépliants touristiques. Nous, les navigateurs ressentons très fort l'absence d'accueil des habitants qui ne se donnent même pas la peine d'être courtois ni polis.


N'oublions pas cependant les sommets basaltiques recouverts de végétation exubérante, l'immense lagon turquoise et son chapelet de motus bordés de sable blanc. Nous aurons aussi vu de beaux sites marins où les poissons multicolores pullulent et les raies peu sauvages si élégantes dans leur nage.

Nous aurons enfin profité de magnifiques danses et chants folkloriques sur la place de Vaïtapé à l'occasion du Heiva, fête annuelle de juillet. Une très longue marche sur le littoral nous a fait contourner l'île par sa pointe sud (pointe matira) et admirer le récif depuis le rivage.


OUI, la nature a offert ici un cadeau royal aux hommes, NON ceux là n'ont pas eu la sagesse de rester dans la juste mesure et son " exploitation " frise la déraison d'enfants gâtés. 

 Retenons malgré tout que nous avons aimé Bora Bora. Il nous restera à faire connaissance avec la petite dernière : Maupiti.

Maupiti


                           Dernière île sous le vent de la Polynésie française, Maupiti s'est fait désirer, c'est le moins qu'on puisse dire ! Prévu pour le dimanche 9 juillet nous n'avons quitté Bora que le 15. une fois de plus la météo on ne peut plus désastreuse a contrarié nos projets ce qui n'est pas grave puis qu'il paraîtrait que nous sommes en vacances illimitées. Nous sommes à ce point soumis à ses caprices qu'il nous faut impérativement un temps calme pour arriver ici car dans le cas contraire une forte houle passant par-dessus le récif génère un courant d'eau si puissant qu'il devient très dangereux d'emprunter la seule passe d'entrée du lagon.

 


L'unanimité se fait à propos de ce havre de tranquillité sauvage, de nature vraie dont les habitants ont par référendum dit non aux sirènes de l'argent facile laissant à Bora le stress et les paillettes pour se réserver le charme de la séduction sans fard. C'est un bain d'authenticité que nous ont promis les guides avec les tortues les aigrettes les varos et bien sûr les raies ainsi qu'une flore variée et abondante et des plages de sable blanc nous invitant à la rêverie.
Samedi 15 enfin à 2 heures du matin nous levons nos ancres de Bora et partons pour 6 heures de navigation. 6heures de houle, mer forte et vent établi (5 à 6 beaufort) 6 heures en pleine noirceur avec gros nuages et lune pleine. Il fait tout juste jour lorsque nous passons la première balise d'entrée avec 2 noeuds de courant de face et vagues écumantes. C'est impressionnant tant les 'sec' sont proches. Le calme du lagon abrité par les motus vastes et recouverts de cocoteraies réconfortent. Très protégé le mouillage nous rassure ici nous pourrons confortablement laisser le maramu annoncé souffler tant qu'il voudra.


De fait les jours s'écoulent paisiblement, le clapot important rend les traversées en annexe vers le village passablement inconfortables mais le fond est bon, l'ancre tient bien. Rien ne nous arrêtera pourtant et nous assisterons joyeusement à notre 2 eme soirée du Heiva, la 6 eme depuis celle de Huaïné le 2 juillet. C'est l'immersion totale dans cette culture si éloignée de la nôtre. Ici l'atmosphère et les habitants de l'île ( en totalité présents sur le stade) sont les plus authentiques. Nous avons eu l'impression qu'ils dansaient étant pour eux-mêmes que pour les spectateurs qui en retour participaient avec chaleur et enthousiasme.
Nous quitterons la Polynésie française gorgés de nature exubérante et de la joie de vivre de sa population. Que trouverons nous aux îles Cook notre prochaine destination ?

Iles sous le vent :  suite.

Nous jouons les prolongations à Maupiti.

            Il était dit dans le grand livre que nous resterions plus que prévu dans cette île. L'attente d'un colis de pièces moteur pour nos amis de safina nous oblige à différer notre départ. Mais ensuite c'est une forte houle de 3m50 qui nous a retenus. Depuis le mouillage nous apercevons le récif qui éclabousse haut. La passe alors n'a pu être emprunté que par le cargo ravitailleur (une unité privée relayant l'officielle après un mois de grève de son équipage).


            Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, nous avons utilisé au mieux ces jours offerts :
Une Ascension assez raide du sommet principal (385m), un tour de l'île ( 10 Km à pieds) seulement 48 h après l'effort précèdent, une longue promenade sur le motu principal, une autre grimpette plus facile avec au final une vue panoramique sur les deux côtes de l'île, le 2 motus de l'entrée, la moitié du lagon avec ses labyrinthes de corail et ses eaux cristallines. La récompense avec un repas langoustes à une table d'hôte fût bien apprécié de tous.
             Enfin le 4 août, le colis arrivé, la réparation faite et la houle à la baisse, décision est prise de naviguer vers Mopelia, 100 NM vers cet atoll, le dernier pour nous.

Mopelia :

 



               Départ de Maupiti à midi, arrivée à Mopelia à 9 heures le lendemain matin après 109 NM de navigation.  Nous savions la passe délicate, elle l'a été effectivement et même beaucoup plus. 4 nds de courant contraire, 15 nds de vent de travers, et seulement 20 mètres de large avec des rouleaux écumants de chaque côte et les remous à traverser. Le capitaine à la barre et son mousse contre le mat les yeux écarquillés, scrutant la plus petite ombre révélatrice d'une patate de corail, sont tous deux tendus. D'autant que malheureusement le ciel est noir et que les rayons de soleil prévus pour faire parler la mer sont absents aujourd'hui. Ajoutons que l'étendue du lagon fait penser à un champ de mines tant les bouées de cultures d'huîtres perlières sont nombreuses. Enfin après une heure et demie d'angoisses c'est la paix du mouillage  face à une cocoteraie sur sol de sable blanc.


              Heureusement, aux frayeurs de l'arrivée, a succédé le lendemain une magnifique promenade sur le motu. Le chemin du Copra permet de le traverser dans toute sa longueur en faisant connaissance avec les trois familles qui l'habitent. Il convient de prendre le temps de faire ses civilités à chacune se racontant et s'intéressant à leur vie tour à tour. Le troisième personnage, une rochelaise mariée à un polynésien nous a retenus longtemps. L'ouvrage ne lui fait pas peur et de 6 heures du matin au coucher du soleil elle s'occupe dans la cocoteraie ou prépare le prochain travail à effectuer dans leur élevage d'huîtres perlières. C'est son fils, diplômé de l'art qui greffe  le moment venu. Elle soigne aussi ces plans de vanille ou ses différents agrumes, tous plantés dans des fûts. Elle est entourée de chiens et chats qui la suivent partout. Nous allions la quitter lorsqu elle à voulu nous montrer des crabes de cocotiers en attente du festin pour la venue de sa fille. Tous 4 éberlués de leur taille, nous les avons photographiés et regardé longuement.

Et pour finir, elle nous a offert d'en déguster 2, cuits du jour, sur place et sans attendre. Il était 11 heures nous ne nous sommes pas fait prier. On peut facilement manger à deux sur une seule bête.
             Lundi 7 août nous lèverons nos mouillages du lagon pour 1100 miles d'un océan que nous espérons pacifique.


                                                                                                         Monique

Le grain de sel du capitaine :

                                                 Nous aurons passé plus  de quatre mois en Polynésie française, c'est peu pour bien connaître, mais suffisant pour avoir une idée sur les choses, les miennes sont résumées ici ;
                                                 Géographie : ---- pour le navigateur la Polynésie est le plus beau des bassins de croisière qu'il puisse rêver sous les tropiques, vaste, splendide, divers et peu encombré.
----les marquises, îles sévères, impressionnantes montagnes jaillies de l'océan, leurs paysages abrupts sont les premiers enchantements après une longue(et pénible) traversée, la flore est luxuriante et la faune pas dangereuse permettent de très belles randonnées, l'eau, les fruits, les poissons abondent, la vie peut y être heureuse. Un bémol cependant, les mouillages sont très rouleurs et parfois exposés, ils ne sont pas toujours très sûrs. Et il peut y avoir des " nonos " minuscules et presque invisibles moustiques particulièrement agressifs !
----les touamoutous, c'est une poussières d'atolls étalés sur 750 Nm d'océan,  langues de terre au raz de l'eau, certaines boisées de cocotiers s'aperçoivent d'assez loin, d'autres plus basses et moins arborées ne se découvrent qu'au dernier moment. Les lagons aux eaux limpides sont des paradis pour les observateurs et pêcheurs sous-marins. C'est   "l'archipel dangereux  "   des anciennes cartes, sans le GPS, peu s'y aventureraient   . Nous n'avons connu que le grand atoll de fakarava où nous avons eu du si mauvais temps que nous avons évité les autres(à tord sans doute)-- Ce que nous savons : dans les grands atolls le mauvais temps est plus difficile à étaler - dans presque tous, les fonds sont importants et encombrés de patates de corail, à éviter quand on se déplace et aussi au mouillage pour que la chaîne ne s'enroule pas autour - les grandes passes ne posent pas de problème si le moteur est fiable et puissant, les petites sont dangereuses (courants violents, mascaret à l'entrée, corail au débouché dans le lagon) il faut être très prudent, bien suivre les indications des guides et surtout savoir bien observer les couleurs de l'eau qui indiquent le fond mieux que les cartes.
----les îles du vent, essentiellement Tahiti, il semble que ce ne soit pas le plus beau (il semble, car ne sommes nous pas un peu blasés de tant de beaux endroits ? ), de toute manière incontournable  pour tous les approvisionnements, réparations et autres soins au bateau qui vient de faire un si long parcours, l'amiral en a parlé, il y a plein de choses à faire et à voir.
Moorea est une perle, le mouillage à l'entrée à gauche de la baie de Opunohu est merveilleux, sûr et dans peu d'eau claire, derrière le récif.
----les îles sous le vent : Huahiné-Raïatea-Tahaa-Bora bora , Monique en a aussi beaucoup parlé, rien que celles là justifient le voyage, seule bora est trop exploitée par le tourisme huppé à notre goût, mais ses paysages et son lagon ne déméritent pas !  Les mouillages sont très-trop-profonds pour nos 50 m de chaîne et je ne serais pas capable  d'aller à 20 m décrocher l'ancre (nous n'avons pas de bouteilles)  cependant en cherchant il est possible d'ancrer (parfois près des récifs) par 4 à 8 m d'eau calme et claire dans laquelle on voit de belles choses !
J'ai mis à part les dernières : Maupiti et Mopélia qui sont bien défendues par des passes redoutables mais qui offrent des séjours de rêve, comme autrefois, disent les connaisseurs, c'est pourquoi nous avons pris le risque d'y aller, et c'est vrai ! maupiti est une merveille, Mopélia est un  lagon comme ceux des touamoutous avec les particularités exprimées plus haut.

                                               La météo :

                                Elle aura constitué notre grande (et mauvaise) surprise, les dépressions qui passent sans discontinuer dans le sud génèrent des temps perturbés par des fronts qui remontent jusqu'ici, d'ou 4 à 5 jours de beau temps suivis de 3 ou 4 jours de mauvais avec vent fort, grains solides et pluies diluviennes -il paraît que cette année est exceptionnelle- dommage pour nous car cette météo a bien failli nous fâcher avec la polynésie.

                                             Quelques considérations oiseuses !!

                                 Les Polynésiens sont des gens aimables et souriants, accueillants aussi, il nous a été très agréable de rencontrer ce peuple que nous connaissions si peu, ( qu'elle différence avec celui des  Antilles qui mériteraient mieux !!) Ici nous nous sentons en sécurité et comment dire, aimés, même si le mot est trop fort bien sûr, ce qui fait qu'on à envie d'oublier le coût de ce paradis.
                                 La vie est très chère, cela surprend lorsqu'on arrive de l'Amérique centrale, mais à bien y regarder, certaines choses sont moins chères qu'en métropole ( pas beaucoup, et rien dont on ait besoin journellement !!).
                                  Tout ce qu'on trouve ici est importé d'Australie, de Nouvelle Zélande, de chine ou des Etats -Unis.
                                   Le commerce et l'artisanat sont l'affaire de chinois, indiens et quelques métropolitains ou autres, mais très peu de polynésiens qui semblent avoir monopolisé une fonction publique pléthorique.
                                    Politiquement, il me semble que le pays soit plutôt en désordre, à écouter radio Polynésie, on est surpris du nombre des factions rivales, des indépendantistes au pouvoir alors que  les autonomistes sont majoritaires, des discutions et arguties sans fins des uns et des autres, du président qui se promène aux frais de la nation,  assiste aux fêtes de l'indépendance des USA, et se dispense de celle du 14 juillet, fête nationale de la république qui le fait vivre, du nombre de grèves qui pénalisent tout le pays, des îles lointaines qui ne sont pas ravitaillées  .etc...
                                    Après être passé en Guyane, aux Antilles françaises, et ici, je suis convaincu que la France n'a plus rien à y faire, et que ces pays nous coûtent bien trop cher, c'est dommage pour la Polynésie dont la population est si attachante, mais ce pays, trop éloigné de la métropole est, au milieu du pacifique, dans l'orbite, et la zone d'intérêt de très grands pays :  Etats-Unis, Australie, Nouvelle Zélande, Chine, Japon, qui sont particulièrement actifs ici dans le domaine économique (avec l'argent de la France, qu'ils n'hésitent jamais à critiquer !).....



Tahiti
© 2009