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                                           le 2 Septembre Porto Santo


Nous voici sur l'archipel de Madère, île de Porto Santo. Nous venons de terminer notre première étape vraiment hauturière : près de 600 nautiques au grand large en 4 jours (et 4nuits) plus 4 heures. Au départ de GIB un brouillard à couper au couteau aussi épais que sur la Tamise, à croire que les Anglais ont la capacité d'emmener avec eux ce qui fait leur quotidien ! Nous avons eu beaucoup de difficultés a sortir de la rade même avec l'aide du radar et du logiciel de navigation, c'était impressionnant !__Ensuite l'Atlantique nous a bien accueilli nous avons retrouve ses courants de marée, la grande houle( de travers) qui nous a roulés la plupart du temps mais dans l'ensemble le temps a été beau, avec quelques grains et averses sur la fin.
Nous sommes amarres entre 4 bouées dans le port, nous avons retrouvé l'horizontale fixe. Porto Santo est une petite île montagneuse au relief tourmenté,très aride aussi excepté une étroite plaine côtière à l'Est et quelques mini vallées. entre le port et le village s'étend la plus belle plage de la région ...sable blanc très fin eau claire...Vila Baleria est une petite ville de style méditerranéen: maisons blanchies à la chaud, palmiers et poussière sauf ce matin car il pleut des cordes, une église du 15ème siècle et une maison qui aurait été habitée par un de nos prédécesseurs devenu célèbre depuis (Christophe Colomb !!)     Amitiés

                                        

 

                                                    La Graciosa

 

                                          

 


Nous sommes aux Canaries depuis le 12 à midi. La traversée de Funchal ici à duré 50 H, les 20 dernières plutôt difficiles : le vent de nord-est, donc un peu sur l’avant du travers, est monté jusqu’à 30/32 nds et s’y est maintenu une bonne partie de la nuit, le reste du temps  20/25 nds avec la mer de côté et forte, nous étions violemment secoués, cela avec un ciel bas et quelques averses. Graciosa est une toute petite île au Nord de Lanzarote ; pas de goudron ici, rien que du sable, pas de circulation donc hormis une poignée de vieux 4+4.les maisons cubiques à toit en terrasses font très « mechtas ».Le commerce est insignifiant. Le lieu est idéal pour un repos complet, mais depuis 2 jours le vent ne faiblit pas, même la nuit, secouant le bateau qui tire dur sur ses amarres. Nous sommes une quinzaine de voyageurs venus de toute l’Europe qui attendent l’embellie pour aller sur Lanzarote.

                                          

                                          

26Sept         Lanzarote

                                           


          Nous sommes à marina Rubicon depuis hier. C'est ici que s'achèvera notre visite de cette île commencée à Graciosa. Depuis Gibraltar nous naviguons en compagnie d'un autre bateau français, avec Jaqueline et Daniel nous avions visité Madère et découvert Lanzarote en auto de location.
          Nous aurons passé une semaine à puerto de Naos, attachés à un ponton branlant mais sûr, au fond du port de pêche de la capitale Arrecife.
        Cette île est volcanique est c'est peu de le dire : au centre on se croirait sur une autre planète, sur des dizaines d'hectares, aussi loin que porte la vue ce n'est qu'un chaos de blocs et de coulées de lave figée, il est impossible de faire un pas en dehors des chemins ouverts par l'homme, on imagine, à coups d'engins mécaniques.

                                                 

                                     
        La végétation, dans cette partie est presque totalement absente, seuls des lichens tentent de s'installer à grand peine sur ce désert, plus loin de rares touffes arbustives se sont implantées dans les trous les mieux protégés du vent.
          Les sommets sont des cratères de plusieurs sortes, paraît-il très beaux ! c'est vrai qu'ils ont « du caractère ».
           Plus près de la côte, de la vigne est cultivée, chaque cep rampant dans un trou lui-même protégé du vent par un muret de pierres sèches, il y a une « route des vins » comme quoi même dans le désert l'homme est capable de faire de l'alcool ! au prix d'un travail de titan !
           Arrecife, la capitale de l'île est une ville moyenne active assez jolie avec ports (pêche et commerce) et aéroport et aussi une zone artisanale bien fournie en ateliers de toutes sorte.
           Marina Rubicon, près du village de Playa Blanca est toute nouvelle, très réussie  très propre, avec le grand confort (piscine-tennis )et encore pas chère !! Nous en profiterons quelques jours.

                                            


A bientôt dans une autre île


                 Ténérife le 9 novembre 04

                                             

                  Il y aura bientôt un mois que nous n'avons pas bougé, aussi l'appel du cocotier a commencé à se faire entendre. Le bateau nous semble prêt, il ne reste que les vivres frais à embarquer, et de petites choses encore à régler avant de partir.
                  Nous avons parcouru l'intérieur de l'ile, du moins une partie, elle se présente en fait comme une grande montagne qui culmine au volcan du Teide à 3.718 mètres, plus haut sommet d'Espagne. Le Nord bien arrose est vert et cultivé, les flancs de montagne sont très boises les plateaux près du volcan sont couverts de lave brune, le sud est plus aride. Une belle île en résumé, très variée dans ses paysages et ses multiples curiosités : plages, volcans, ravins, falaises, forêts et de belles villes comme Santa Cruz une capitale active de 200.000 habitants (grand port de commerce, université, centre historique et bâtiments remarquables) ou Puerto de la Cruz, plus vieux centre touristique des Canaries.

                                              


                  Nous avons encore agrandi le cercle de nos relations maritimes avec les bateaux Akela, l'Orque (de Ceret), Ulysse (de Montescot), Gu-Gut (même profession) et Ariadne(Canada)
Il va sans dire que le foie aura bien besoin de 3 ou 4 semaines de jeûne, la traversée nous servira de carême !!!!!!
                   En ce moment la météo n'est pas bonne : une dépression très près dans notre Ouest et encore une onde tropicale sur la route, loin dans le sud. Elle devait redevenir favorable à partir du 14 ou du 15 beaucoup de bateaux attendent, nous serons en bonne compagnie !.

                                               


                     A bientôt de l'autre côté de l'océan   2600Mn,  si nous avions la chance de faire ce parcours en ligne droite, soit environs environ 25 jours,....et si Dieu le veut !!!

                                              



 

 

 

               
                                                                        E n    M E R          


  
    
  
   

                                               


 
      
    
  

                    
 En mer, vendredi 10 décembre,

                     Il est 00heure temps universel, le vent à beaucoup baissé, il souffle de l'Est/ Nord-Est à 15 ND environ, la mer est moins forte et le roulis plus facile à supporter. Très loin à l'Ouest une lueur colore les nuages en jaune, c'est le premier signe de la terre qui se rapproche. La Martinique fortement éclairée (il est 20 heures là bas) illumine le ciel ; un peu plus au Sud Sainte Lucie se signale par une bien faible lueur (et on mesure ici la différence de richesse). A 06H15 nous laissons l'ilet Cabrit, et son phare que nous voyons depuis 02H TU, par le travers tribord--un petit coup de fil à nos enfants pour les rassurer (il est 7 heures15 locales à Perpignan et à Marseille) et pour le plaisir d'entendre leur voix---merveille de la technique que les performances de nos téléphones portables---et à 07H30 TU soit 03H30 heures des Antilles nous laissons tomber notre ancre devant la plage de Ste Anne, nous sommes en Martinique, le bateau, d'un seul coup devient calme et immobile. Nous sommes bien fatigues mais le plaisir d'arriver nous coupe le sommeil alors : petit déjeuner copieux et bain de nuit dans une eau à 28,tiède mais revigorante. Lorsque le jour sera levé nous irons prendre une place au ponton de la Marina du Marin car le bateau et ses voiles ont besoin de soins et nous de provisions de vivres frais.
                      Nous venons de parcourir un peu plus de 2900 miles nautiques (environs 5000 KM) en 25 jours (- 1 heure) soit une moyenne d'environs 116 miles par jour. Le trajet par la route la plus directe n'est que d'un peu plus de 2600 miles, mais nous avons du aller chercher très au Sud un vent qui ne voulait pas s'établir, cette année 2004 l'Alisé s'est fait attendre un peu plus qu'a son habitude (il y a eu aussi de violents cyclones aux Antilles et un tremblement de terre en Guadeloupe,bref une année peu ordinaire)
                    Cette traversée n'a pas été particulièrement dure, mais longue, 25 jours au lieu des 21 pour la Guyane en 1995,et le temps qui refusait à s'établir était agaçant pour le moral.
                    Nous sommes partis le 15 novembre de Santa Cruz avec un vent favorable de Nord-Est qui est rapidement devenu trop fort avec une journée à plus de 30 Nds, mer forte qui nous a fait effectuer notre plus belle traite : 147 miles en 24 H, c'est exceptionnel pour notre petit bateau de 10 mètres et quand même 8 tonnes.
                    A partir du 19 novembre, le vent à disparu, il fallait aller le chercher plus au Sud..Nous y sommes allés, petite vitesse à la voile---de temps en temps quelques heures de moteur--- pour calmer les nerfs, et stabiliser le bateau qui roule moins lorsqu'il a un peu de vitesse, c'est bien agréable pour cuisiner et manger ! En général la brise revient au milieu de la nuit puis s'essouffle vers midi le lendemain ; Enfin nous avançons un peu plus vers le Sud-Ouest, chaque jour les météorologues nous prédisent un peu d'air mais toujours un peu plus loin devant nous. En revanche (et contrairement à la traversée de 1995) la mer ne s'aplatit pas pendant les calmes : il y a du mauvais temps au centre de l'Atlantique qui lève et pousse vers nous de fortes houles.

 


                   Le 30 novembre nous sommes descendus sur le 14e parallèle, le temps change.le ciel est entièrement couvert toute la journée, le baromètre est descendu à 1009 (il sera à 1008 le lendemain) vers 19 H le vent force, il est au Sud-Est, j'ai le temps d'ôter le tangon lorsqu'il atteint le coup de vent et puis beaucoup plus. Le bateau est couché, nous bataillons une bonne demi-heure avant de maîtriser la voilure réduite au minimum, nous avons pris de l'eau à l'intérieur, le vacarme est impressionnant. Je n'ai ni le temps ni la possibilité de regarder l'anémomètre mais ensuite lorsque nous disons ??ça y est enfin ça ce calme ??, il est encore à 35 Nds et il y restera jusqu'au milieu de la nuit, la mer est grosse, c'est un petit coup de vent de Sud-Est. Le matin, entre 25 et 30 Nds, nous renvoyons de la toile et faisons bonne route. Mais a partir de là et jusqu'au 6 décembre nous avons l'impression d'être dans le "pot au noir" : périodes de calmes entrecoupées de grains violents, ciel couvert, chaleur forte et humidité équatoriale. Le temps se met au beau enfin et l'Alizeéarrive d'Est à Nord-Est 15 à 20 Nds avec de très longues périodes a 25 /30 Nds et même un peu plus parfois, mer magnifique avec de hautes vagues aux crêtes blanches et siflantes, trainées d'écumes dans les moments les plus forts, c'est beau mais il n'est pas question de rester debout sans une bonne prise. Chaque action de la vie ordinaire, tout ce que l'on fait habituellement sans y penser nécessite une réflection avant l'action. Notre bateau se comporte magnifiquement et ne nous donne que très peu de travail. Les miles défilent à bonne cadence à présent et le but approche, il y a encore des grains la nuit mais plus espaces et avec moins de pluie. Enfin le 9 décembre a midi il ne reste que 100 miles à parcourir et nous savons que nous arriverons demain.
                    Nous avons pêché quelques coryphènes, 3 ou 4 assez petites-1, 5 à 2 Kg- et surtout,  beau cadeau de l'océan, un espadon voilier de 1,5m hors tout(de l'extrémité du rostre  au bout de la caudale) seulement 25 minutes de bataille pour l'avoir, il paraît que c'est peu.Ensuite plus rien, ou plutôt rien à bord, car à chaque combat c'est le poisson qui a gagné. Nous avons perdu trois leurres (et les bas de ligne) emportes par des bêtes trop fortes pour moi, tant mieux pour elles ! Mais je me demande comment elles peuvent se débarrasser des hameçons et de tout ce qui est accroché avec, j'espère qu'elles n'en crèvent pas.
                     Nous avons déchiré 2 voiles : le reacher, grand foc très léger en tissus a spinnaker, que j'ai laissé malencontreusement à poste une nuit (donc mal surveillé) où le vent été quasi nul et où le bateau roulant beaucoup le haut a du s'accrocher quelque part dans le mat et deux laises sont détruites, il nous a beaucoup manqué. La grand voile aussi qui a une coupure horizontale de 60 centimètres à la hauteur des barres de flèches, usure due au raggage et aux chocs probablement. Cette avarie nous a beaucoup pénalisés en deuxième partie de parcours nous contraignant à naviguer grand voile réduite à l'équivalent de 2 ris, alors que nous avions besoin de puissance pour mieux passer dans la mer formée. Le génois aussi a quelques coutures à refaire mais il est reste opérationnel. Dans le type de temps rencontré -de la mer et peu de vent- les voiles battent et claquent, elles subissent des tensions et des frottements qui les font plus souffrir que du vent fort. En outre les nôtres avaient déjà beaucoup servies !
                       La radio nous a beaucoup aidé, comme chaque fois que nous partons au loin, nos amis radios amateurs--ils se reconnaîtront ici--nous ont permis de conserver le lien si important avec notre famille et avec eux-même, avec qui nous avons de fortes attaches. Cette année nous avions aussi une liaison journalière avec un réseau maritime où nous trouvions conseils météo et contacts avec les bateaux sur la même route. Que tous ceux qui sont restes en contact avec nous soient remercies, leur présence nous faisait chaud au coeur.
                       Après avoir fait une grande toilette à notre bateau, et réparé les quelques avaries il nous reste à bien profiter de notre séjour aux Antilles. L'air est à 28 /29°,la mer a 27/28°,le souffle de l'alizé rafraichissant, Nous pensons y réussir, nous vous tiendrons au courant.
                         A bientôt.

                                                            

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